Un espoir pour tous ceux qui abusent des décibels ? Une étude germano-canadienne a mis en avant le rôle protecteur d'une protéine, l'AMPK, face aux dommages qu'engendre une surexposition au bruit au niveau de l'oreille interne.
Les chercheurs ont conduit des études in vivo sur des souris, dont certaines étaient modifiées génétiquement pour ne pas exprimer la protéine AMPK. Ils ont comparé la réponse auditive chez deux groupes de souris, exprimant ou non l'AMPK, suite à une surexposition sonore prolongée (120 dB SPL pendant une heure).
Si l'impact immédiat du traumatisme est identique pour les deux groupes, les souris exprimant l'AMPK recouvrent en grande partie leurs facultés auditives initiales après sept jours, à la différence de l'autre groupe.
L'AMPK contribuerait ainsi à réduire la vulnérabilité de la cochlée au bruit. Pour le rédacteur en chef du FASEB Journal qui a publié ces travaux, « cette découverte nous aide à expliquer pourquoi l'audition de certaines personnes semble plus sensible. Elle indique également une cible pour de nouvelles stratégies de prévention, et même peut-être pour une thérapie, adaptées à la perte auditive liée à l'exposition au bruit. »
Mais il rappelle toutefois qu'avant d'envisager une injection de protéine avant d'aller en discothèque, la meilleure protection reste la prévention et la limitation du volume sonore auquel on s'expose.
Source : Föller M et al. AMP-activated kinase in BK-channel regulation and protection against hearing loss following acoustic overstimulation. FASEB J.
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