L’exposition répétée au bruit modifie certaines fonctions neurophysiologiques de l'organisme par un effet de stress. Les systèmes cardiovasculaire, neuroendocrinien, respiratoire, digestif, oculaire, et surtout nerveux, sont affectés par les nuisances sonores.
Ainsi, les taux de consommation en médicaments et de consultations médicales sont beaucoup plus élevés dans les zones bruyantes qu'en zones calmes.
Le sommeil est bien entendu l'une des activités les plus perturbées par le bruit : endormissement difficile, insomnie, etc. Si certains dormeurs s'habituent aux bruits nocturnes, cette adaptation contrainte ne diminue en rien les effets négatifs du bruit. On peut en souffrir sans en prendre conscience véritablement.
Cette souffrance passive crée au fil des années des troubles psychiques et psychosomatiques, des dérèglements métaboliques, des problèmes d’hypertension, des acouphènes et de l’hyperacousie.
Philippe Barraqué